BTP : premier secteur d'emplois porteurs
Le BTP est le seul secteur, et ce, depuis sept ans, à manquer de main-d'oeuvre. Une conclusion forte extraite de la dernière étude de l'Institut pour le Développement des Compétences (IDC-NC) sur les métiers porteurs du Caillou. Détails sur cette nouvelle réjouissante pour un secteur en berne.
Quels sont les secteurs qui recrutent aujourd'hui ?
Quels sont les nouveaux métiers ?
Avec quels niveaux de formation ?
Et quelles sont les difficultés de recrutement ?
Autant de questions soulevées l'an dernier par les chargés d'étude de l'IDC-NC auprès d'un panel d'entrepreneurs dans le cadre de l'étude prospective emploi formation. Des informations permettant de quantifier les besoins en main-d'oeuvre du pays. "L'identifications des métiers porteurs apparaît en fonction des tensions entre l'offre et la demande" certifie Thomas Poirot, chargé d'études à l'institut. Cette étude bisannuelle révèle que parmi les 76 métiers porteurs en 2014, 12 le sont depuis 2007, principalement dans le BTP (maçons, directeurs de chantier, conducteur de travaux et conduite d'engins de terrassement et de carrière).
Le BTP, un secteur qui recrute
Au total, ce sont entre 400 et 500 emplois potentiels non comblés par le vivier de main-d'oeuvre du BTP. Une bonne nouvelle sachant que les offres d'emploi, tous secteurs confondus, sont plutôt à la baisse, avec 9 269 offres en 2013 contre 12 246 deux ans plus tôt. En 2014, les besoins de la main-d'oeuvre en emplois dans le BTP concernent les conducteurs de travaux, les ouvriers voiries et réseaux divers, les géologues, les monteurs de structures et de charpentes bois et les monteurs en structures métalliques. La plupart requièrent des formations de niveau III (CAP/BEP). Quelques postes seulement exigent un bac ou une formation de technicien supérieur (BTS).
La formation a de l'avenir
Depuis le dernière publication en 2007, l'IDC a qualifié l'étude des métiers porteurs en apportant d'autres chiffres comme ceux des métiers excédentaires. "Ce sont des métiers où il est possible de trouver du travail sans trop de difficultés." Autre nouveauté, les difficultés rencontrées par les employeurs dans la phase de recrutement. Dans le BTP, les problèmes de savoir-être ou les facteurs externes au candidat comme le loi sur l'emploi local ou l'absence de formation locale sont récurrents. Mais le premier frein rencontré par les employeurs est bien le manque de qualification des candidats. Un challenge à relever tant par les entreprises que le gouvernement, principaux acteurs de la formation professionnelle dans cette branche.
Quoi de neuf du côté des CQP ?
- CQP technicien de maintenance d'engins miniers et matériels de travaux publics.
Créé en 2010, il s'agit de l'un des premiers certificats de qualification professionnelle portés au départ par la branche "commerce divers" et "mines et carrières". Aujourd'hui la branche "BTP" s'est elle aussi raccrochée au wagon avec la signature, en commission paritaire, de l'avenant n°32. Ce CQP, en place depuis cinq ans, devrait être révisé en 2015, compte tenu des évolutions du métier.
- CQP chargé de chantier (ex-assistant cherf de chantier).
L'avenant n°33 a été signé par la branche "BTP". Ce CQP est aujourd'hui en attente d'extension au journal officiel et la demande au registre de certification professionnelle de la Nouvelle Calédonie est en cours.
- Création d'un CQP cordiste, niveau 1.
Les travaux entre les différents partenaires ont repris en octobre dernier.
- Création d'un CQP hygiène et sécurité environnement.
Porté depuis 2012 par l'AMD, Association Maintenance Durable, en partenariat avec les branches "BTP" et "industrie", ce CQP n'est pas encore concrétisé. L'AMD, la CGPME et le Medef-NC sont en train de réorganiser son contenu afin de mieux l'adapter au contexte calédonien.
Source : Magazine "100% BTP" n°11 - Décembre 2014
Le magazine de la Fédération BTP-NC